Physique_et_autres

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mardi, avril 5 2022

Théories et hypothèses

Toute théorie est construire en faisant un certain nombre d'hypothèses (équivalentes aux postulats en mathématique). Le problème est qu'il y a souvent des hypothèses sous-jacentes parfois inconnues de l'auteur de la théorie. Cela se produit d'autant plus facilement que la théorie est reprise ou complétée par d'autres auteurs.

Par exemple en économie, la théorie de l'équilibre général (dont Valras était un ardent défenseur) était acceptée fin du 19eme siècle début du 20eme siècle car il y avait autant d'équations que de variables et beaucoup d'économistes en déduisaient alors que le "marché" était ce qu'il y avait de mieux pour la société. Il a fallu attendre le travail de Debreu (prix "Nobel" d'économie 1983, publication 1959) pour savoir sous quelles conditions mathématiques, il existait une solution unique et stable. Problème, la condition de convexité des préférences ne se vérifie pas en population générale mais il y a encore des économistes qui y croient.

En cosmologie, la théorie de l'inflation admet sans le dire que la courbure de l'univers est positive d'où ces images erronées de bulles (il faut bien faire rêver le grand public) alors que nos observations montrent que cette courbure est infime mais rien de plus (positive, négative, nulle ?). Cette image de bulles est d'autant plus erronée qu'une bulle se développe dans quelque chose alors que l'univers existe sans qu'il y ait besoin de quelque chose de plus.

En mécanique quantique, lors de la démonstration de son théorème, Bell avait implicitement supposé la localité alors qu'une théorie des variables cachées non locales est possible. En fait ce qui est important comme résultat dans tout ça c'est que la mécanique quantique est non locale mais sans remettre en question la théorie relativiste d'Einstein. Les variables cachées non locales n'amènent rien de plus (rien de nouveau à ce sujet sous le soleil depuis 100 ans).

samedi, avril 2 2022

Théorie du choix

Les expériences en théorie du choix ont montré que les choix étaient caractérisés par leur non transitivité (en particulier en population). La non transitivité se traduit par le fait que si A est préféré à B, B préféré à C, alors A n'est pas systématiquement préféré à C.

Ceci montre qu'aucune procédure de vote ne peut être considérée comme la meilleure. Par contre, il est possible de définir des procédures de vote dont le niveau de consensus à l'arrivée sera le moins mauvais. Par exemple on sélectionne seulement 10 candidats via une procédure quelconque qui elle ne sera pas vraiment consensuelle mais il faut établir obligatoirement une limite (plus le nombre est grand, meilleur sera le consensus à condition que la procédure soit la moins arbitraire possible). Ensuite on fait voter 9 fois en éliminant systématiquement le candidat ayant obtenu le moins de voix.

Les choix sont encore plus exotiques si l'on introduit des probabilités (comme l'a montré sur un exemple Maurice Allais, prix "Nobel" d'économie 1988). Les résultats favorisés sont alors souvent ceux qui sont les plus probables alors que ce qui compte vraiment est la mise en équation entre la variable gain/perte du résultat et la probabilité d'obtenir ce résultat. Par exemple, j'investis dans un jeu une somme qui ne change pas ma vie (cela dépend de mon pouvoir d'achat) mais qui peut me rapporter gros (changer ma vie) avec une probabilité suffisante qui dans ce cas peut-être infime (à moi de définir ces paramètres qui ne concernent que moi et mon gout pour le risque). Les paramètres pris en compte par certains joueurs sont souvent aberrants, le désir de sensations n'ayant parfois pas de limite. Un des exemples le plus marquant est la fameuse machine à sous dans laquelle certains dépensent des fortunes pour un couple (gain/perte, probabilités) uniquement en faveur des casinos (avec les bandits manchots, maintenant disparus, on faisait au moins du sport, les tennis men n'étaient pas les seuls à avoir un bras musclé).